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L'histoire ancienne de Girond est assez brève.
Elle a été remarquablement synthétisée
par Mr Barbier, sous-préfet de Tournon lors d'un discours
à Girond le 4 Juillet 1981.
Nous lui donnons la parole:
"Si Mariac avec son ancien prieuré est
riche de souvenirs historiques et relativement célèbre
par son église classée du XII ème siècle,
Girond n'apparait que dans les estismes de 1464, sous le vocable
de Girouans, par le recensement de 7 maisons aux toits de chaume,
dont quelques unes en partie effondrées, dont les habitants
les plus aisés ne possédaient que quelques moutons,
M. Raymond Pons, alors dénombré, l'un des propriétaires
des lieux, n'étant riche que d'une chèvre, d'une brebis
et d'un agneau.
En 1648, Girouans est devenu Girondz, et c'est tout ce que les archives
départementales de l'Ardèche ont pu m'indiquer sur
le passé de ce hameau.
Indépendamment de ces documents écrits on retrouve
sur place, près d'ici, un claveau dont la clef extrados,
datée de 1789, donc contemporaine de la prise de la Bastille
s'orne curieusement de l'abréviation latine J.H.S (Jésus
Sauveur des hommes) ce qui tendrait à démontrer qu'en
cette année révolutionnaire les maçons de Girond
obéissaient à des règles religieuses, à
moins, tout simplement , qu'il ne se soit agi, encore là,
à l'époque, d'un édifice dépendant du
Prieuré de Mariac puisqu'il devint, par la suite, propriété
de la Commune, semble-t'il."
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Inscription sur le porche de "Lou Four" DLM signifie
"Deus Lumine Mundi" Dieu, lumière du monde
On peut également remarquer deux arbres de vie de part et
d'autre du triangle |
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L'EVENEMENT
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L'évènement
qui a marqué Girond s'est produit vers 1635.
Il semblerait que Saint Jean-François Régis
s'y soit arrêté et qu'il y ait passé une quinzaine
de jours. Des déductions savantes des spécialistes
locaux ont déterminé qu'il avait logé à
Cadilaï qui était
la maison la plus confortable du village (c'est la seule qui a toujours
eu deux étages et elle se trouve dans la partie haute du
village d'où son nom qui signifie "ça de là-haut").
C'est pour cette raison que la statue qui commémore cette
visite illustre se trouve dans une niche contre cette maison. |
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Réalisée
par M. GUILLOU, elle figure St Jean-François Régis arrivant
à Girond un jour de burle.Il a rabattu son capuchon sur son
visage pour atténuer les morsures de la neige et du froid.
L'histoire de cette statue est très belle. Le sculpteur, à
qui l'Association des Amis de Girond a commandé l'oeuvre, n'est
pas croyant et a dit qu'il ne saurait pas représenter la foi
de St Jean-François Régis qui irradie de son regard
puisqu'il ne la connait pas lui-même. Il a donc tourné
la difficulté en rabattant le capuchon, ce qui symbolise d'ailleurs
la fin du saint qui est mort à la suite d'un voyage trop dur
dans la neige et la burle. Si vous
voulez en savoir plus sur St Jean François Régis,
"le Saint marcheur de Dieu" suivez
le guide
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Girond
et la religion
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La religion
a beaucoup influencé Girond. Nous nous trouvons dans une vallée
catholique, alors que Le Cheylard qui n'est qu'à 10kms était
protestante avant que Louis XIII n'en fasse le siège et ne
brûle Privas... Les protestants étaient les plus riches
et s'installaient donc à l'adret et reléguaient les
catholiques à l'ubac. Renversement de tendance ces derniers
siècles: les airelles et châtaignes sont devenues les
cultures les plus rentables et elles ne poussent qu'à l'ubac.
Girond a toujours été catholique.
Au moins jusqu'à la révolution des moines habitaient
à Lou Four. Ils possédaient le four et la seule aire
de battage du village et en tiraient sûrement bénéfice.
On peut penser qu'ils ont fortement influencé l'urbanisme
de Girond. Le village est bâti en arc de cercle, lui-même
au centre d'un arc de cercle naturel, symbole du rassemblement autour
du prêtre pour le prêche. Au delà du symbole,
l'emplacement du village fut simple à trouver, sur le seul
endroit non cultivable du coin.
Quand la révolution est arrivée
à Girond vers 1792, les moines ont quitté Lou Four,
la rue entre le four et la maison a été percée,
et les terres distribuées. Le four devint communal et l'aire
de battage fut répartie en indivis entre tous les propriétaires,
elle l'est toujours.
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L'école
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Nous pensions
que l'école était arrivée à Girond avec
le grand mouvement lancé par Jules Ferry. Mais pas du tout.
Une délibération du Conseil municipal en 1850 indique
"que depuis des temps immémoriaux, il y a toujours eu
une école à Girond". A Girond, il y a eu deux écoles,
l'ancienne malicieusement surnommée l'Université par
les Anciens qui a fonctionné jusqu'en 1913 et la nouvelle qui
a fermé en 1972. Elle est maintenant reconvertie en logements
locatifs |
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L'UNIVERSITE |
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LA MAISON D'ECOLE |
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L'histoire
récente
La vallée de la Dorne a été
industrialisée grâce à Sully qui a fait planter
des mûriers dans... le Sud de l'Ardèche. Mais pour
faire de la soie, il faut beaucoup d'eau et de l'eau non calcaire.
C'est pourquoi la soie naturelle a été tissée
dans la région jusque dans les années 50. Les entreprises
ont ensuite continué en tissant des fibres variées.
Leur grande expérience leur a permis, ces dernières
années, de se reconvertir dans le tissage de fibres très
particulières. Savez vous qu'à 5kms de Girond, au
Pont de Fromentières, on tisse de la fibre de carbone, du
kevlar, des matéraux composites que l'on exporte dans le
monde entier. L'industrialisation de la vallée de la Dorne
fait qu'il n'y a pas de chomage, c'est suffisamment rare dans le
Massif Central pour être souligné.
La route qui mène à Girond n'est pas
très large: il faut bien viser pour se croiser. Elle a été
bâtie sous Napoléon III, comme le Pont de Fromentières
d'ailleurs. Avant, ça n'était qu'un sentier muletier.
Impossible de faire passer une charette. C'était à
dos de mulet que les tuiles fabriquées à Cornuscles,
Girond ou Ribefaite étaient transportées.
L'électricité est arrivée en
1949, le téléphone en 1971 et... l'eau en 1974. Avant,
il n'y avait qu'une fontaine pour tout le village. Mais elle était
gratuite.
Dans les années 80, la population a
chûté jusqu'à 4 habitants permanents alors que
Girond a du compter entre 50 et 100 personnes . Heureusement, de
nouveaux habitants sont arrivés. A présent, une vingtaine
de personnes réside en permanence. C'est bien, mais ça
ne suffit pas pour réouvrir l'école.

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