Le four banal

Le four banal permet de faire cuire tout ce qu'on peut imaginer. Ce que vous cuisez dans votre four, bien sûr, mais aussi des agneaux ou des cochons de lait.
Quand c'est bien cuit, tout y est meilleur. Mais le plaisir se mérite. Le four banal ne se chauffe pas comme une vulgaire cuisinière.

Quand on ne s'en est pas servi depuis plusieurs mois, il faut au moins une semaine pour chauffer la bête.

D'abord on commence par un tout petit feu le premier jour pour chasser l'humidité.
Le lendemain, on en fait un plus conséquent, mais pas plus d'un quart d'heure, il faut chauffer très lentement pour éviter de fendre les pierres.
Les jours suivants on recommence de plus en plus longtemps, on déplace les braises dans le four pour chauffer le plus uniformément. La sole fait plus de deux mètres carrés.
Le jour J, on se lève tôt, et on allume le feu que l'on maintient toute la journée en le déplaçant.

Peu à peu !'intérieur devient blanc, signe que le four est chaud.

Dans le four de Girond, nous avons réussi à faire cuire plein de trucs parfaitement, à l'exception... du pain. Ca c'est un métier, pas le passe-temps de quelques apprentis! Le pain on l'a mangé trop cuit, pas assez, pas cuit au milieu, mais jamais parfaitement. Deux boulangers professionnels s'y sont essayés, mais sans atteindre la perfection.

Une exception notable: Thierry (en action sur la photo) a réussi une fois.